Aperçu historique
La sauge (Salvia Officinalis) est un arbrisseau (sous-arbuste) originaire de la méditerranée. Traditionnellement, chez les anciens, la sauge était considérée comme une véritable panacée. Au fil du temps, les indications suivantes se sont avérées plus probantes. En application locale, la sauge est utile contre les inflammations des muqueuses et des amygdales. En usage interne, elle aide à diminuer la transpiration excessive comme celle des grands malades (tuberculose), elle améliore la digestion et favorise la cicatrisation des plaies. On a longtemps ri de sa réputation de fortifiant des facultés cérébrales, mais, récemment, des chercheurs ont mis en lumière son effet bénéfique chez des patients atteints de la maladie d’Alzheimer.(1)
Actions et pharmacologie
La feuille de sauge contient des tannins, des principes amers (diterpènes), des stéroïdes, des flavonoïdes et une huile essentielle riche en terpènes (thujone, camphre, etc.). On lui reconnaît des effets carminatifs (contre les gaz), antispasmodique, anti-inflammatoire, astringent et antimicrobien.
Ce sont ses effets antispasmodique et astringent qui expliqueraient son utilité contre la transpiration excessive et les bouffées de chaleur.(2) Dans une étude in vitro récente, on a constaté que la sauge avait une affinité pour les récepteurs des benzodiazépines du cerveau, ce qui pourrait expliquer son effet calmant.(3) Lors d’une autre étude in vitro, la sauge a également démontré un effet antioxydant.(4)
La Commission E allemande reconnaît l’usage de la sauge pour les troubles dyspeptiques (mauvaise digestion sans lésion apparente de l’estomac) et la sudation excessive.
Études Scientifiques
La tolérance et l’efficacité des comprimés de sauge ont été vérifiées lors d’un essai clinique multicentrique mené auprès de femmes aux prises avec des bouffées de chaleur (5). Cet essai clinique d’une durée de 8 semaines a vérifié l’innocuité et l’efficacité d’un extrait de sauge fraîche standardisé de manière holistique, présenté sous forme de dose quotidienne unique, chez des femmes de 50 à 65 ans ménopausées depuis au moins 6 mois et expérimentant des bouffées de chaleur au moins 5 fois par jour.
Résultats
- Après 4 semaines, le nombre moyen de bouffées de chaleur avait chuté de 50 %.
- Après 8 semaines, ce nombre avait diminué de 64 %.
- Au cours de la 8e semaine, le nombre de bouffées de chaleur était toujours en décroissance, permettant d’anticiper d’autres diminutions avec un traitement continu.
Plus les bouffées sont intenses, plus marquants sont les résultats :
- Les bouffées de faible intensité ont été réduites de 46 %.
- Les bouffées d’intensité modérée ont diminué de 62 %.
- Les bouffées sévères ont diminué de 79 %.
- Les bouffées très sévères ont été éliminées.
Selon les journaux tenus par les patientes, le nombre le plus élevé de bouffées de faible intensité durant la semaine 0 était en moyenne de 59 par jour – soit plus d’une bouffée de chaleur toutes les demi-heures durant 24 heures! Après 8 semaines de traitement, le nombre le plus élevé de bouffées de faible intensité était passé à 7,6 en moyenne par jour. La tolérance a été jugée très bonne ou bonne par 87,3 % des médecins de même que par 87,3% des patientes.