par Dominique Vanier, B.Sc.H., M.Env.Sc.
Ça y est, le printemps est enfin arrivé et vous savourez le retour du temps doux en promenant votre chien. La journée est magnifique, tout est parfait… lorsque soudain votre respiration devient plus difficile, votre poitrine se serre et vous vous mettez à tousser et à éternuer.
On dirait bien que vous êtes la proie d’une crise d’asthme!
L’asthme allergique est un type particulier d’allergie qui se manifeste sous forme de crise d’asthme. Il s’agit en fait de la forme d’asthme la plus répandue. En présence d’un élément allergène, certaines personnes se mettent à éternuer et à larmoyer; celles qui souffrent d’asthme allergique auront plutôt une crise d’asthme.
Que l’asthme soit d’origine allergique ou non, les symptômes sont à peu près les mêmes. Au nombre des déclencheurs courants de l’asthme allergique : il y a le pollen, les spores de moisissure, les squames et la salive d’animaux, de même que les acariens et leurs excréments. Lorsque le système immunitaire d’une personne allergique est confronté à l’un ou l’autre de ces éléments déclencheurs, il réagit de manière exagérée en produisant un type d’anticorps appelé immunoglobuline E (IgE). Ces anticorps IgE ordonnent ensuite au système immunitaire de déployer une réplique rapide et agressive, laquelle provoque la libération de médiateurs chimiques de l’inflammation, comme l’histamine.
Les quatre signes principaux qui caractérisent l’asthme sont:
- les bronchospasmes (resserrement des muscles des voies respiratoires),
- l’œdème (accumulation de fluides),
- l’inflammation
- la sécrétion de mucus.
L’histamine est la grande responsable des symptômes d’asthme, notamment l’inflammation et le rétrécissement des voies respiratoires ainsi que la sécrétion excessive de mucus. Il n’y a pas que les allergènes communs qui peuvent déclencher l’asthme allergique. Certains irritants dont la fumée de tabac, la pollution de l’air et les parfums peuvent aussi induire une crise.
La prévention et une intervention adéquate sont essentielles à la santé pulmonaire
Si vous souffrez d’asthme allergique, il est important de mettre au point, en compagnie d’un professionnel de la santé compétent, un plan qui vous aidera à prévenir de futures crises.
Votre médecin vous fournira un inhalateur (communément appelé « pompe »), permettant d’administrer des médicaments dans les poumons. Les inhalateurs contiennent habituellement un corticostéroïde ainsi qu’un bêta-agoniste (bronchodilatateur) à courte ou longue durée d’action, selon le type de soulagement recherché.
Il y a également d’autres moyens de prévenir les éventuelles manifestations d’asthme allergique :
- Analysez vos antécédents familiaux. Les personnes issues de familles où on relève plusieurs cas d’atopie (allergies, eczéma, asthme, etc.) courent davantage de risques de développer l’asthme allergique. En évitant les allergènes et les déclencheurs présents dans l’environnement, en particulier pour les enfants à risque, on peut aider à prévenir de futures crises d’allergie et d’asthme.
- Évitez les déclencheurs connus. Les déclencheurs connus comme la fumée de cigarette et les produits chimiques en milieu de travail ou dans l’environnement sont à éviter. Interdisez l’usage du tabac à l’intérieur de la maison.
- Améliorez l’air ambiant. Si votre asthme allergique est exacerbé par la présence d’acariens, vous pourriez recouvrir de housses anti-allergènes vos matelas et sommier ainsi que vos oreillers. Le lavage hebdomadaire des draps à l’eau très chaude peut aussi aider à éliminer les acariens.
- Soulagez vos symptômes. Dans les cas légers d’asthme allergique accompagné d’autres symptômes comme les éternuements, le nez qui pique, la gorge qui gratte ou les yeux qui brûlent, Soulagement Allergies peut aider à réduire les niveaux d’histamine et à atténuer les symptômes non associés à l’asthme.
- Surveillez les manifestations de votre asthme. Voyez avec votre médecin quelle est la valeur de référence de votre débit respiratoire de pointe (il s’agit de la mesure de l’efficacité avec laquelle l’air circule dans vos poumons). Les valeurs du débit de pointe peuvent permettre de détecter le rétrécissement des voies respiratoires dans les heures et même les jours qui précèdent l’apparition des symptômes d’asthme. Une valeur inférieure à 50 % de la valeur de référence (c’est-à-dire votre « normale ») peut être le signe avant-coureur d’une crise d’asthme grave, voire dangereuse. Il existe des débitmètres de pointe en format de poche, que vous pourrez vous procurer auprès de votre médecin.
- Faites de l’exercice, tout en respectant vos limites. Chez les personnes asthmatiques, l’activité physique d’intensité modérée peut améliorer la fonction pulmonaire et la respiration. En fait, l’absence d’exercice, jumelée à un indice de masse corporelle (IMC) élevé, constitue un facteur de risque de réaction asthmatique. Non seulement l’exercice ne pose aucun danger pour les personnes asthmatiques, mais il contribue à améliorer leur qualité de vie.
Les possibles complications de l’asthme allergique sont entre autres l’urticaire, l’enflure, la difficulté à avaler, les évanouissements, la confusion et les troubles d’élocution. Si vous éprouvez l’un ou l’autre de ces problèmes, il est important de consulter un médecin sans attendre.
Source:
Dominique Vanier, B.Sc.H., M.Env.Sc.
www.avogel.ca
Références :
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/1699987
http://www.healthline.com/asthma/anatomy-animations#1/airway-inflammation
http://www.worldallergy.org/professional/who_paa2003.pdf
http://www.aafa.org/page/asthma-prevention.aspx