Ces produits semblent faire des merveilles contre les troubles de l’humeur.
Il faudrait être sourd, aveugle et avoir vécu en ermite pendant un an pour ne pas savoir que les oméga 3 agissent sur le moral. Pendant toute l’année, ils ont fait la une des médias, et le marché des compléments alimentaires s’est enrichi de nombreux produits proposant ces fameux acides gras essentiels. Preuve s’il en est que la dépression, les blues et la déprime troublent nos états d’âmes et que les pilules du bonheur malgré leur prescription de masse ne constituent pas la réponse unique au mal-être.
L’intérêt de la neuropsychiatrie pour les oméga 3 date des années 80 et 90. Une des premières études réalisées chez l’homme concernait l’utilisation des oméga 3 dans les troubles bipolaires (syndrome maniaco-dépressif). Les trente malades de l’étude qui étaient sous traitement médicamenteux ont été répartis en deux groupes, l’un recevant un placebo; l’autre des oméga 3 pendant trois mois. Dans le groupe placebo, il y a eu 10 cas d’aggravation de la maladie sur 15 patients, contre 3 seulement parmi les patients du groupe oméga 3.
Il semblerait que ce soit l’EPA (l’acide éicosapentaénoïque) un oméga 3 présent dans les poissons gras, qui agisse sur les troubles de l’humeur. Autre quasi-certitude, les oméga 3 préviendraient les dépressions saisonnières en activant la sécrétion de mélatonine. Dernière piste, les oméga 3 pourraient également se montrer efficaces dans le traitement des dépressions du post-partum.
Parallèlement à ces travaux, d’autres indices sont venus renforcer l’intérêt pour les oméga 3. Les études épidémiologiques n’ont pas manqué d’observer que depuis environ 50 ans on pouvait, dans les pays occidentalisés, mettre en parallèle une augmentation de la dépression et des changements nutritionnels majeurs, caractérisés notamment par la diminution des apports en oméga 3. Par exemple, la province de la Colombie-Britannique a connu une forte incidence de dépression alors que sa population se détournait du poisson, pilier de l’alimentation traditionnelle.
Pour prendre la vie du bon côté, traverser les difficultés avec sérénité, mettons poisson gras et huile de colza au menu. Quand le moral vire au blues, que les “à quoi bon” perturbent toute initiative, que le cafard enserre le coeur et que les idées noires chassent toute trace d’optimisme… pensez oméga 3! Une petite cure de bonheur pour chasser la grisaille et voir la vie en rose !
Source: Doctissimo.fr