Une étude du calcium à L'Université Laval
Une alimentation riche en calcium favorise la perte de poids, selon une étude menée par Angelo Tremblay, de la Faculté de médecine de l’Université Laval.
Réduction de la prise alimentaire spontanée
L’équipe du professeur Tremblay a démontré que la consommation de calcium réduit la prise alimentaire spontanée chez les personnes dont l’alimentation courante contient peu de cet élément.
Méthodologie de l'étude
Les auteurs de l’étude publiée dans le British Journal of Nutrition de mars 2009 ont soumis 63 femmes obèses à un programme amaigrissant de 15 semaines. Les participantes consommaient, en moyenne, moins de 600 mg de calcium par jour alors que la quantité généralement recommandée est de 1000 mg. En plus de suivre un régime réduit en calories, ces femmes devaient prendre quotidiennement soit deux comprimés de placebo ou deux comprimés totalisant 1200 mg de calcium.
Résultats de l'étude
Au terme du programme, les chercheurs ont constaté qu’en moyenne les femmes du groupe calcium avaient perdu près de 6 kg contre 1 kg pour les femmes du groupe témoin.
Hypothèse de la recherche sur le calcium
«Notre hypothèse est que le cerveau est en mesure de percevoir une carence en calcium et qu’il cherche à la compenser en stimulant la prise alimentaire, ce qui, bien sûr, ne favorise pas le succès d’un régime amaigrissant», commente Angelo Tremblay, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en environnement et bilan énergétique. «Un apport suffisant en calcium aurait pour effet de prévenir cette hausse du désir de manger», poursuit le chercheur. Les personnes qui entreprennent un régime amaigrissant auraient ainsi intérêt à s’assurer qu’elles consomment suffisamment de calcium afin de mettre toutes les chances de leur côté.
Tendance observée chez les femmes obèses
Selon le chercheur, plus de 50 % des femmes obèses qui fréquentent la clinique de son équipe de recherche ne consomment pas la dose quotidienne recommandée.
Contexte des recherches précédentes
Premières découvertes
Le professeur Tremblay et son équipe étudient le lien entre le calcium et l’obésité depuis plusieurs années. Leurs premiers résultats, publiés en 2003, avaient révélé que les femmes qui ont une alimentation pauvre en calcium ont un pourcentage de gras, un tour de taille et un taux de mauvais cholestérol plus élevés que ceux qui en consomment modérément ou beaucoup.
Étude longitudinale
Une deuxième étude, qui s’échelonnait sur six ans, a démontré que plus les participants avaient réduit leur consommation de produits laitiers pendant cette période, plus leur poids, leur taux de gras corporel et leur tour de taille avaient augmentés.
Lien avec le risque cardiovasculaire
En 2007, Angelo Tremblay et son équipe ont établi un lien direct entre le calcium et une amélioration du profil de risque cardiovasculaire chez des personnes qui suivent un régime amaigrissant.